Ce
Rapport intitulé "LA CAPACITE EN DROIT"
a été établi en mars 1993 par Madame le
professeur Edith JAILLARDON, à l'époque, Doyenne
de la Faculté de Droit de Lyon, à la demande de la
Direction des enseignements supérieurs du Ministère
de l'enseignement supérieur et de la recherche.
A
l'époque, le Ministère constatait que la Capacité
en Droit occupait "une place mal définie" et présentait
"une image surannée" (1).
Le rapport devait donner lieu à des propositions nominatives
concernant la participation d'universitaires et de professionnels
aux travaux d'un groupe de travail qu'il était prévu
de constituer pour "l'éventuelle élaboration
d'une réglementation qui réponde aux préoccupations
actuelles de l'ensemble des acteurs concernés" (1).
Outre
que ce rapport n'a en fait donné lieu à aucune suite
tangible, il n'est pas exempt de critiques. Certain lui reproche
une vision trop simpliste de la réalité capacitaire
et une compréhension insuffisante de la raison d'être
de la Capacité en Droit dont la dimension historique et le
caractère social révolutionnaire, toujours d'actualité,
sont ignorés au profit quasi exclusif de nouvelles "utilisations"
du diplôme. Toutefois, l'un n'empêche pas l'autre. En
outre, il s'agit d'un témoignage significatif du regard extérieur
porté par une universitaire classique. En l'espèce,
c'est un regard sympathisant. L'auteur a surtout eu le soucis de
relancer l'intérêt des milieux universitaires pour
un diplôme qu'ils ont oublié. S'appuyant sur la perception
et la pratique de nombreux responsables de la Capacité en
Droit et sur l'expérience lyonnaise, le rapport est, notamment
dans sa première partie, riche d'informations (qu'il serait
d'ailleurs nécessaire d'actualiser aujourd'hui). Par ailleurs,
et sans y être soumise, la réflexion sur l'avenir de
notre diplôme ne peut ignorer les pistes de réforme,
parfois très originales, que ce rapport propose dans sa seconde
partie.
A
cet égard, selon la
direction du Ministère, les constatations du professeur Jaillardon
débouchaient "sur de nouvelles interrogations, comme
le rôle de promotion sociale attaché à cette
formation, l'éventuelle intégration de ce cursus dans
un dispositif de lutte contre l'échec des étudiants
en formation initiale, l'adaptation de ce cursus au monde socio-économique"
(1). On lui est reconnaissant pour ce travail
de référence.
Sommaire
du rapport (liens directs avec une partie précise)
Le rapport
©
___________
(1) Lette ministérielle
de transmission du rapport "Jaillardon" aux présidents
des universités, aux Doyens des facultés de droit,
sous couvert des Recteurs d'académie, en date du 17 mai 1993.
Sommaire du rapport :
Introduction générale
1 LA
SITUATION ACTUELLE
11 Le contenu du programme et les
modalités d'organisation
111 Le programme d'enseignement
112 Les modalités d'enseignement
113 L'expérience originale
de la Faculté des Sciences Juridiques de l'Université
Lumière-Lyon 2
12 Les étudiants de Capacité
en Droit
121 Le "profil" des
étudiants de Capacité en Droit
122 Les résultats aux examens
123 Les poursuites d'études
Conclusion
2 LES PROPOSITIONS
DE REFORME
21 Deux objectifs pour la Capacité
en Droit
211 Devenir un outil de formation
continue
212 Devenir un moyen de réorientation
dynamique
22 Des moyens pour une dynamisation
de la Capacité en Droit
221 Une modernisation du cursus
222 Un assouplissement du cadre
réglementaire
CONCLUSION GENERALE |